Yves C., ex-conducteur de manœuvres-classement en région Bruxelloise. Je viens d’apprendre par hasard qu’il y a trois ans déjà dans un poste d’entretien en province, des agents du service M manœuvrent eux-mêmes les automotrices pour l’organisation de leur boulot !
Un comble, alors que l’on déclasse pas mal de mes collègues, et moi-même, pour inaptitude physique, et que ces agents (des visiteurs-matériel, ajusteurs, etc..) ont bénéficié d’une visite médicale « allégée », ont suivi une formation « super-light » et ultra-rapide de trois ou quatre semaines, et en contre-partie ne bénéficient de pratiquement aucun supplément pécuniaire en compensation, d’autant qu’ils doivent faire leur boulot normalement attribué en plus de la conduite.
Je trouve cette initiative de la part d’un employeur du service public totalement inadmissible car l’enjeu n’est destiné qu’à utiliser le personnel existant à des tâches qui ne lui sont au départ pas dévolues, et dans des conditions de flexibilité comparables aux entreprises privées ; car tenez-vous bien, il est question d’initier de la sorte des agents de métier (initialement issus du nettoyage des trains), alors que certains de ces agents n’ont pas la faculté intellectuelle nécessaire à la bonne application de la théorie sur la conduite des trains(*) (si certains de ces gens lisent ceci, qu’ils m’excusent, mais c’est une évidence !). Que se passera t’il lorsque l’un d’eux blessera ou tuera un des ses collègues par manque de professionnalisme ou de sécurité, car ils font çà pendant la nuit également ! Savent-ils qu’ils occupent un poste à responsabilités et à sécurité accrues ; et que les sanctions en cas de malfaçons sont bien plus sévèrement punies, sans oublier l’aptitude médicale ?
La période où cela a commencé suit la mise en place des trois sociétés (Holding, SNCB, Infrabel), il n’est donc pas impossible que c’en soit là une des conséquences ; l’interaction entre les différents services souffrent en effet de cette scission, mais nous voyons dans cet exemple, qu’encore une fois, c’est l’ouvrier se trouvant au plus bas de l’échelle qui trinque une fois de plus !
Tout cela pour économiser sur l’embauche de conducteurs ? Pourquoi dans ce cas ne pas proposer à messieurs J. Haeck et M. Descheemaeker de venir eux-mêmes faire des manœuvres d’AM ? Après tout, on ne peut refuser un travail aux grades inférieurs, n’est-ce pas, ou je me trompe ? Et avec leurs deux salaires, combien pourrait-on payer de conducteurs de manœuvres ? Allons messieurs, un petit geste, s’il vous plaît, pour un peu on en finira par vous faire « la manche » !
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