Lorsque l’on rencontre des camarades et collègues cheminots, la discussion tourne toujours autour des même sujets.
On est loin de la guerre des chefs, reprise à toutes les sauces par la presse, car ce qui tracasse les cheminots, c’est l’après B-cargo et la venue des nouveaux nés New-Passengers et New-Réseau.
La mise en place de Cargo a été faites de bric et de broc et la poursuite de cette restructuration est des plus foireuse.
Multiplication à outrance de la flexibilité, modification des horaires de travail en fonction des heures de train.
Sécurité mise à mal à beaucoup d’endroits « Vous devez comprendre leur dit-on qu’il faut être concurrentiel, il en va de la survie de Cargo ».
Division entre collègues, puisqu’a court terme certains auront un poste définitif et d’autres resteront après les formations multifonctionelles sur le carreau, car il n’ont pas eu d’avis d’installation dans les nouveaux grades et se retrouveront donc en excédent.
Ce que l’on entend aussi dire régulièrement à Cargo, c’est que Cargo est un deuxième ABX, et qu’il ne faudrait pas grand chose pour passer au scénario SABENA.
Pour tous l’angoisse est présente, et la question que la plupart d’entre eux se pose, est
« Et puis après ? ».
Et oui et après ! Que vais-je devenir en tant que personnel excédentaire ? Que vais-je devenir si je suis dans un nouveau grade ? Vais-je pouvoir tenir le coup face à cet accroissement de travail ? Que fera-t-on de moi si demain je suis malade ?
Tant de questions qui restent aujourd’hui sans réponses, on leur dit : « Ne vous tracassez pas demain nous manquerons d’agents et puis si vous êtes de trop vous serez mis à la disposition du holding mais resterez à la SNCB, ……. »
Toutes ces affirmations, venant de la direction ne rassurent pas les cheminots, ce qui est sûr en tous cas, c’est que B-Cargo à été très mal préparé et surtout très mal négocié, même ceux qu’il l’on négocié hier sont d’accord aujourd’hui pour dire que l’on aurait dû s’y prendre autrement !
Et pourtant bien que le débat ne soit pas encore clos pour Cargo, la restructuration connaît couacs sur couacs, les erreurs monumentales et le non respect des règlements en vigueurs à la SNCB sont choses courantes.
Et pourtant dis-je, l’encre de ces accords mal ficelés n’est pas encore séchées que l’on nous prépare déjà à la venue de NEW-PASSENGERS et NEW-Réseau.
L’on pourrait croire que les erreurs de Cargo prises dans la précipitation auraient au moins fait réfléchir les grands stratèges de la SNCB, et bien non !
Toutes les informations venant des négociations actuelles en cours, menées à l’abris des regards indiscrets, ne laissent présager rien de bon.
On sait déjà que les zones géographiques de travail vont être revues et étendues, que de nouveaux grades en tout cas pour New-Passengers seront mis en place, qu’ils seront eux aussi multifonctionels, que l’on met d’abord en place une armée de petits chefs aux étages supérieurs, avec pour eux primes et indemnités, mais qu’il n’y aura pas d’argent pour le petit peuple au rez-de-chaussée.
L’on sait déjà également qu’il y aura un excédents d’agents dans les gares et qu’il faudra pour eux aussi voir comment on va demain pouvoir les utiliser.
Le surplus d’agents Cargo, et l’excédents des agents Voyageur et Réseau risque d’ici peu de faire un mélange détonant, suivront-il le chemin des prépensions, cela est plus qu’incertain suite au plan global du gouvernement, resteront-ils éternellement à charge de la SNCB permettez-moi d’en douter, au vu du déficit structurel existant, et de l’obligation pour 2008 d’avoir stabilisé les comptes.
D’ici fin 2007 la réponse devra être apportée et la seule possibilité de changement au scénario catastrophe, est une réaction vive et répétée de tous les cheminots, en bref, mobilisons, mobilisons, mobilisons, car seule l’action sera payante.
Alors Haeck , Lallemand où Demesmaecker, s’il y en avait deux de moins ce serait toujours ça de gagné.
mercredi, février 22, 2006
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