Six cents voyageurs bloqués plus de deux heures dans un TGV :"On a surtout l'impression d'avoir été traités comme des têtes de bétail"
[31/10/2006 - 16:07] PARIS (Reuters)
- Environ 600 voyageurs ont été bloqués pendant deux heures et demie lundi dans un TGV reliant Paris à Lyon, puis Nice, à la suite d'une baisse de tension électrique, apprend-on auprès de la SNCF.
Cet incident sur le train à grande vitesse, le second en une semaine dans le département de l'Yonne, a débuté à 10h45, non loin de Sens. Les passagers ont été évacués sans incident par transbordement à l'aide de passerelles.
Des retards de 15 minutes jusqu'à deux heures étaient prévus sur la ligne TGV Sud-est mais la SNCF s'attendait à un retour à la normale dans l'après-midi.
"C'est la loi des séries", a-t-on souligné à la direction de l'entreprise publique où l'on refuse d'établir un lien de causalité avec le précédent incident.
Jeudi dernier, 900 passagers avaient été bloqués pendant six heures dans ce même département.
Michaela CANCELA-KIEFFER
PARIS (AFP) -
Quelque 900 personnes ont été bloquées pendant près de six heures dans un TGV qui devait relier Perpignan (Pyrénées orientales) à Bruxelles (Belgique), à l'arrêt en pleine voie dans l'Yonne en raison d'une panne, décrivant des conditions difficiles.
"Nous avons eu un problème technique à la hauteur de Saint-Florentin, dans l'Yonne", a dans un premier temps déclaré un porte-parole de la SNCF, confirmant des témoignages de passagers.
Le TGV 9868 parti à 12h58 de Perpignan à destination de Bruxelles où il devait arriver à 20h25 était jumelé à un deuxième TGV, le 5021, parti de Montpellier à 14h44 et qui devait arriver à Lille à 19h38.
Sa motrice est tombée en panne vers 18h00 et le transbordement des passagers a commencé, dans une rame arrivée spécialement de la Gare de Lyon, à 20h50, a indiqué le directeur opérationnel de la SNCF, Philippe Jacob. Ce transbordement s'est achevé vers minuit, a-t-il précisé. La nouvelle rame a fait une halte à Marne-la-Vallée vers 1h du matin pour ravitailler les passagers.
"900 passagers à faire cheminer sur 250 mètres, des personnes âgées, des familles avec des enfants et beaucoup de bagages, cela prend du temps", a-t-il ajouté en précisant que le personnel de la SNCF, assisté de pompiers, avait "transbordé d'abord un premier élément, pendant que dans l'autre élément les clients ont attendu".
Ce responsable a décrit des problèmes de climatisation et des pannes de courant dans le train, comme les passagers, en expliquant toutefois qu'il n'y a avait eu aucun "malaise grave".
"Le médecin des pompiers est passé à plusieurs reprises dans les rames: il n'y a pas eu de problème", a de son côté affirmé un porte-parole de la direction Paris sud-est de la SNCF.
"Les passagers qui souhaitaient sortir s'aérer ont été autorisés à le faire, accompagnés d'un agent SNCF", a-t-il ajouté.
"Il doit faire 40 degrés dans ce wagon. Parfois nous sommes complètement dans le noir et sans climatisation", a affirmé pour sa part à l'AFP Jean-Marc Lemaitre, cadre de 43 ans, alors qu'il attendait le transbordement, vers 22h30.
Ce passager devait se rendre à Roissy, un des arrêts de ce train pour prendre l'avion et a appelé l'AFP. Il a indiqué qu'il devait partir au Kenya avec son épouse et a raté son avion, comme beaucoup d'autres selon lui.
"Maintenant, nous sommes tous debout, on est dans le noir. Les gens ne sont pas très à l'aise et tout le monde est trempé de sueur", a déclaré pour sa part au téléphone Raphael Margaf, 26 ans, parti de Lyon.
"Nous avons reçu des bouteilles d'eau il y a environ dix minutes", a-t-il dit peu avant 23h00, en affirmant qu'il n'y avait eu, auparavant "aucune distribution de nourriture ou d'eau".
, a-t-il accusé.
"Les pompiers, les gendarmes la SNCF ont posé des lumières tout le long des voies. Ils ont descendu nos valises. Cela s'est bien passé, mais il est vrai que l'on a eu très chaud", a déclaré pour sa part Christiane Bottollier, une autre passagère, évacuée plus tôt.
M. Jacob a indiqué que les passagers seraient compensés à 100% concernant leur "transport ferroviaire", sans être en mesure d'indiquer quelles compensations seraient offertes à ceux qui ont raté leur l'avion.
"Les voyageurs qui devaient prendre des avions seront hébergés à l'hôtel", a-t-il ajouté. Ceux qui devaient se rendre à Bruxelles seront pour leur part acheminés en autocars à partir de Lille, a-t-il précisé.