dimanche, novembre 26, 2006

Retards des trains

Quelque 53 pc des navetteurs arrivent en retard à leur destination aux heures de pointe, alors que dans l'ensemble, 41 pc des usagers du train arrivent en retard, selon une étude de ponctualité menée par l'association flamande des usagers des Trains-Trams-Bus (BTTB). L'enquête n'a pas mesuré les retards des trains par rapport à leur heure d'arrivée au terminus, mais bien les retards par rapport à la destination des usagers.

Le BTTB avait demandé aux navetteurs de vérifier la ponctualité de leurs déplacements entre le 18 septembre et le 31 octobre. Les résultats s'appuient sur 6.000 déplacements. Le retard moyen est de 5,7 minutes. Aux heures de pointe le matin, il monte à 6,7 minutes. Le BTTB a compté qu'un train était en retard lorsqu'il avait plus de 5 minutes de retard.

Si un peu plus de 40 pc des participants à l'enquête arrivent en retard à leur destination, le chiffre monte jusqu'à 53 pc aux heures de pointe matinales. "En ce qui concerne les trains en direction de Bruxelles le matin, ils sont même 55 pc à accuser un retard de plus de 5 minutes", explique Jan Vanseveren, du BTTB.

Les résultats du BTTB sont en contraste flagrant avec les chiffres de la SNCB. Pour la SNCB, seuls 4,8 pc des trains ont accusé un retard de plus de 5 minutes au premier semestre 2006. Ne sont pas pris en compte dans les chiffres de la SNCB: les trains qui ont subi un retard de moins de 5 minutes, les trains qui ont eu du retard sur leur trajet mais pas au terminus, les trains qui sont supprimés ou qui encourent un retard indépendant de la volonté de la compagnie de chemin de fer. La différence dans les chiffres a plusieurs origines, selon Vanseveren. "Primo, la SNCB évalue les retards au terminus. Un train peut donc avoir 10 minutes de retard, mais avoir rattrapé son retard à son terminus à Eupen", constate M. Vanseveren. La SNCB ne tient pas compte non plus des correspondances manquées dans son décompte des retards. "Lors du changement de train, 13 pc des navetteurs ratent leur correspondance parce que le premier train est en retard", affirme Jan Vanseveren. Un navetteur peut ainsi parfois arriver une heure en retard à sa destination, alors que cela ne compte pas comme un retard pour la SNCB. Jan Vanseveren souligne aussi qu'il y a plus de retards le matin, au moment où les transports sont utilisés un maximum.

28 pc des navetteurs environ changent au moins une fois de train. 13 pc de ceux-ci ratent un ou plusieurs trains. A Anvers, ce pourcentage monte même à 19 pc. Le BTTB demande que l'on attende un petit peu plus les trains en correspondance qui ont du retard. Il demande aussi qu'un plan de secours et des informations sur les routes alternatives soient mis en place lors d'incidents, comme cela se fait depuis longtemps aux Pays-Bas.

Le BTTB reste quand même positif: "5,7 minutes de retard, c'est raisonnable. Ca ne paraît pas énorme, mais cela touche tout de même beaucoup de personnes", déclare encore Jan Vanseveren.

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